Quantifier le risque de sécheresse géotechnique pour les bâtiments

Récemment, un nouvel outil a été développé par Data4Risk, pour la plateforme D4Home, visant à informer les compagnies d'assurance sur l'impact potentiel du phénomène complexe de la sécheresse et de la nature du sol (sécheresse géotechnique). En fonction de la présence d'argile dans le sol, les variations de la teneur en eau peuvent provoquer des mouvements de terrain qui entraînent des fissures sur les bâtiments.

Selon "France Assureurs", environ 48 % du territoire français est exposé à la sécheresse géotechnique, dont 54 % des bâtiments privés du pays. Il est donc crucial pour les décideurs politiques de connaître à l'avance les changements potentiels dans un avenir proche sous l'influence du changement climatique.

En tenant compte de la durée et de l'intensité des sécheresses, à savoir le nombre de jours avec des précipitations limitées ou inexistantes, et de l'intensité croissante de l'aridité dans un avenir proche sur la base des projections climatiques, nous avons construit un indice de menace de sécheresse. Cet indice, combiné à la présence d'argile dans le sol, fournit une estimation de l'exposition géotechnique à la sécheresse d'une zone (figure 1).

Les données du radar à synthèse d'ouverture du satellite européen Sentinel-1 confirment nos données numériques, en fournissant des observations des mouvements verticaux du sol. Un exemple est illustré par la figure 2, qui montre qu'un quartier de Bordeaux s'est enfoncé de 1,5 cm depuis 2016 et que la présence d'argile dans le sol crée des variations interannuelles qui peuvent entraîner des fissures sur les bâtiments.

Figure 2. Série temporelle d'observations satellitaires des mouvements verticaux du sol entre 2016 et 2021 à Bordeaux. Données : Copernicus - European Ground Motion Service

Si vous souhaitez en savoir plus sur l'impact de la sécheresse et de l'argile sur les bâtiments, envoyez-nous un message pour que nous vous proposions une démonstration de D4Home.